La France a longtemps été une cible prioritaire pour les djihadistes, qui ont tendance à présenter le pays comme intrinsèquement et historiquement hostile à l’islam.
Bien que certains musulmans considèrent que la laïcité permet à l’État de tolérer l’islamophobie et le racisme systémique, en réalité ce principe vise à créer une société unifiée et unie.
Sur la base de cette vision, le pays ne peut pas être soumis aux lois divines – l’État doit plutôt être un arbitre neutre qui valorise toutes les religions de la même manière et n’interfère pas dans leur pratique.
De même, aucune secte ne doit imposer ses croyances ou ses pratiques à une autre. Mais la laïcité est souvent mal comprise ou déformée, et ainsi ces sophismes aident les extrémistes à émerger comme les défenseurs ultimes d’une foi islamique attaquée.
Le président Emmanuel Macron a également été largement condamné pour avoir déclaré que l’islam était en crise dans le monde, mais ce point a été complètement arraché à son contexte premier – au milieu d’une vague de violence qui a coûté la vie à des citoyens français.
Les discours de Macron faisait clairement référence aux groupes djihadistes et à leurs alliés comme ennemis (dans la mesure où ils sont contraires à la loi française), et distinguait clairement ces ennemis des musulmans en général.
De plus, Macron a reconnu que les musulmans de France souffrent souvent de discrimination, de privation du droit de vote et d’inégalités sur les marchés du travail et du logement. Bref, sa rhétorique n’était pas déséquilibrée, contrairement à ce qu’ont prétendu de nombreux critiques.