Lors de la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies consacrée à l’Iran et à Israël qui s’est tenue le 14 avril 2024, les discours ont été empreints d’une forte critique envers ce que certains ont qualifié de « parade d’hypocrisie » de la part des représentants occidentaux. Le représentant permanent russe auprès de l’ONU, Vasily Nebenzia, a vivement dénoncé les doubles standards manifestes dans le traitement des événements récents impliquant Israël et l’Iran.
Il a particulièrement mis en lumière le bombardement par Israël du consulat iranien à Damas, un acte qui a déclenché une riposte légitime de l’Iran en autodéfense le week-end dernier. Malgré la gravité de cet incident et les risques d’une escalade régionale, les nations occidentales ont évité de condamner Israël, ce qui a été perçu comme une hypocrisie flagrante. Vasily Nebenzia a t-il souligné que cette attitude compromettait la crédibilité et l’efficacité du Conseil de sécurité dans sa mission de maintien de la paix et de la sécurité internationales.
En outre, Vasily Nebenzia a critiqué l’Etat Hébreu pour son refus de respecter la résolution du Conseil de sécurité adoptée en mars 2024, exigeant la cessation des hostilités contre le Hamas.
Ce non-respect des résolutions de l’ONU a contribué à perpétuer le conflit et à mettre en danger la stabilité régionale. Il a mis en garde contre le risque d’une escalade encore plus dangereuse si Israël répondait de manière agressive à la riposte iranienne, ce qui pourrait déclencher un conflit à l’échelle régionale aux conséquences désastreuses.
Pour autant, malgré les tensions croissantes entre Israël et l’Iran, on soulignera les signes d’apaisement. L’Iran a clairement indiqué sa volonté de ne pas intensifier le conflit avec Israël, ce qui a été accueilli favorablement par Vasily Nebenzia. De plus, des rapports ont révélé que le président américain Joe Biden aurait assuré à Benjamin Netanyahou que les États-Unis ne soutiendraient pas d’opérations offensives contre l’Iran, ce qui a peut-être contribué à désamorcer la situation.
Les actions de Netanyahou pourraient être motivées par des considérations politiques intérieures et par le désir de renforcer sa position en Israël.
Cependant, derrière ces apparences de détente, les motivations politiques sous-jacentes ne doivent pas être ignorées. Les relations entre Joe Biden Benjamin Natanyahou sont exécrables, comme en témoignent du reste les récentes critiques de la politique de Netanyahou par l’administration Biden. Dans ce contexte, les actions de Netanyahou pourraient être motivées par des considérations politiques intérieures et par le désir de renforcer sa position en Israël.
Quoiqu’il. en soit, la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies du 14 avril 2024a mis en lumière les tensions croissantes entre Israël et l’Iran, ainsi que les défis auxquels sont confrontés les acteurs internationaux pour éviter une escalade dangereuse.
Olivier d’Auzon