Les ministres des Affaires étrangères des pays du BRICS ont confirmé leur engagement à rééquilibrer l’ordre mondial lors d’une réunion en Afrique du Sud, en déclarant que le bloc était ouvert à de nouveaux membres tout en cherchant à obtenir une voix plus forte sur la scène internationale.
Les pays du BRICS – le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud – ont tenu une réunion le week-end dernier au Cap, en Afrique du Sud, pour discuter d’un large éventail de questions, notamment la préparation de la réunion des chefs d’État en août prochain, une possible expansion du groupe ainsi que des questions commerciales et économiques.
La réunion, qui a duré deux jours, a attiré une attention internationale considérable, de nombreux pays, y compris certains pays arabes, exprimant leur volonté de rejoindre le groupe BRICS. L’image internationale du bloc est en hausse, malgré les fluctuations économiques dirigées par les États-Unis.
L’objectif de la création du bloc BRICS est d’augmenter la croissance économique de ces pays de manière collective. Le principal objectif du BRICS est le désir des cinq puissances émergentes de renforcer leur position dans le monde par une coopération active les unes avec les autres, ainsi que de chercher à réaliser une croissance économique inclusive pour éliminer la pauvreté, traiter le chômage et promouvoir l’intégration sociale. De plus, il vise à unifier les efforts pour garantir une meilleure qualité de croissance en renforçant le développement économique innovant basé sur des technologies avancées et le développement des compétences.
Les domaines clés ciblés pour la coopération entre les pays du BRICS sont : le développement économique innovant, la technologie avancée et le développement des compétences. Le bloc vise à harmoniser les efforts pour garantir une meilleure qualité de croissance et promouvoir le développement économique dans ces domaines.
Les domaines clés ciblés pour la coopération entre les pays du BRICS sont :
1. Renforcement de la coopération économique : Les pays du BRICS ont cherché à renforcer la coopération économique, ce qui a entraîné une croissance rapide des échanges commerciaux et des investissements entre eux. Des accords commerciaux et de coopération économique ont été conclus, et des mécanismes tels que la coopération douanière, le Conseil des affaires du BRICS, le Fonds de réserve et la création de la Nouvelle banque de développement ont été mis en place pour soutenir ces objectifs communs. L’objectif est d’ approfondir la coopération économique, développer des marchés commerciaux et des investissements intégrés.
2. Renforcement des échanges entre les peuples : Les membres du BRICS reconnaissent la nécessité de renforcer les échanges entre les peuples et de développer une coopération plus étroite dans les domaines de la culture, du sport, de l’éducation et du cinéma. Les échanges entre les individus visent à créer de nouvelles amitiés, approfondir les relations existantes et favoriser la compréhension mutuelle entre les peuples du BRICS, dans un esprit d’ouverture, d’inclusion, de diversité et d’apprentissage mutuel. Ces échanges sont réalisés à travers des forums tels que le Forum des jeunes diplomates, le Forum parlementaire, le Forum des syndicats et le Forum de la société civile du BRICS, ainsi que le Forum des médias.
3. Partage de recommandations politiques : Le BRICS offre à ses membres des opportunités d’échanger des recommandations politiques et les meilleures pratiques concernant les questions locales et régionales, afin de promouvoir une restructuration plus équilibrée du système politique mondial, fondée sur le principe de la diversité.
4. Coopération politique et sécuritaire : Le BRICS vise à promouvoir la coopération politique et sécuritaire entre ses membres pour atteindre la paix, la sécurité, le développement et la coopération en vue d’un monde plus juste et équitable.
L’augmentation continue des taux de développement économique des pays des BRICS est remarquable. Les BRICS, les cinq économies émergentes, ont connu une croissance soutenue depuis le début du XXIe siècle.
La Chine possède le PIB le plus élevé parmi les pays des BRICS, atteignant 17 744 milliards de dollars américains en 2021, tandis que les autres pays se situaient tous en dessous de trois billions de dollars. Le PIB total du bloc des BRICS s’est élevé à plus de 24,724 billions de dollars américains en 2021, légèrement supérieur à celui des États-Unis.
La Chine a connu une croissance rapide et est devenue la deuxième plus grande économie mondiale après les États-Unis.
Sa croissance a été beaucoup plus rapide que celle des autres pays des BRICS. Par exemple, en comparaison avec la deuxième plus grande économie des BRICS, son PIB était inférieur à deux fois celui du Brésil en l’an 2000, mais il était environ six fois plus grand que celui de l’Inde en 2021.
Depuis l’an 2000, le pays avec le deuxième plus grand PIB a oscillé entre le Brésil, la Russie et l’Inde en raison d’une variété de facteurs. Bien que l’Afrique du Sud ait la plus petite économie parmi les pays des BRICS, elle possède la troisième plus grande économie en Afrique. Son inclusion dans ce groupe est due à sa stabilité économique en Afrique et à son importance stratégique en raison de ses diverses capacités et ressources naturelles.
Création d’une puissance économique pour les BRICS : la Nouvelle Banque de Développement (NBD)
Dans le but de renforcer la coopération économique et le développement entre les pays des BRICS, la Nouvelle Banque de Développement (NBD) a été créée en 2015, sur la base d’un accord gouvernemental international signé lors du sixième sommet des BRICS à Fortaleza, au Brésil, en juillet 2014. La NBD a son siège principal à Shanghai, en Chine, et agit en tant que banque multilatérale de développement.
Son objectif est de mobiliser des ressources pour des projets d’infrastructures et de développement durable dans les pays des BRICS, ainsi que dans d’autres pays émergents et en développement.
En 2021, le Conseil des Gouverneurs de la Banque de Développement a approuvé l’adhésion de l’Égypte, des Émirats arabes unis, du Bangladesh et de l’Uruguay à la famille de la Nouvelle Banque de Développement, marquant ainsi le début de l’expansion de la banque en tant qu’institution mondiale multilatérale.
En août 2019, la Nouvelle Banque de Développement (NBD) a obtenu une notation de crédit internationale (AAA) de l’agence de notation japonaise, ainsi qu’une notation (AA+) en 2018 de Standard & Poor’s et Fitch respectivement.
Ces notations sont bien supérieures à la moyenne des pays des BRICS. Les notations de crédit élevées constituent une base fondamentale pour le modèle d’activité des banques de développement multilatérales, car l’accès aux marchés de capitaux nationaux et internationaux est crucial pour leurs opérations.
Les obligations émises par des institutions notées AA+ ou AAA bénéficient de la plus haute qualité de crédit et présentent moins de risques en cas de défaut de paiement.
Égypte et les Émirats arabes unis sont membres de la Banque du BRICS. Les membres fondateurs de la Nouvelle Banque de Développement (NDB) ont souscrit initialement à 500 000 actions, réparties également entre les membres fondateurs, pour une valeur totale de 50 milliards de dollars.
Cela comprend 100 000 actions en échange de capital payé de 10 milliards de dollars américains et 400 000 actions en échange de capital appelable de 40 milliards de dollars.
Il convient de noter que le capital initial autorisé de la Nouvelle Banque de Développement s’élève à 100 milliards de dollars, divisé en un million d’actions d’une valeur nominale de 100 000 dollars chacune.
En 2021, les Émirats arabes unis ont réussi à acquérir une participation de 1,06% du total des actions souscrites par les pays membres, d’une valeur de 556 millions de dollars, soit un total de 5 560 actions.
Après le succès des négociations de l’Égypte pour déterminer les pourcentages et la taille de sa participation au capital de la banque, sa valeur a atteint 1,196 milliard de dollars. Un montant total de 239,2 millions de dollars a été payé, représentant 20% du montant total, et l’Égypte a acquis une participation de 2,27% du total des actions souscrites par les pays membres, soit un total de 11 960 actions.
Les pays du BRICS ont occupé une position parmi les économies des marchés émergents à la croissance la plus rapide dans le monde pendant des années, grâce à la baisse des coûts de main-d’œuvre, à une composition démographique favorable et à des ressources naturelles abondantes dans un contexte de prospérité des marchandises mondiales.
Ces pays ont la capacité de former un bloc économique puissant, en particulier après la création de la Nouvelle Banque de Développement pour servir de bras financier au financement et au soutien des plans futurs. Cela stimule les plans de développement des économies des pays et maintient la tendance vers la réalisation d’une économie durable.