Eric Denecé, Directeur du CF2R ( Centre français de Recherche sur le Renseignement) dans son éditorial n° 64, daté de février 2024,intitulé :« les faux postulats de la guerre en Ukraine » présente une analyse salvatrice sur « l’opération spéciale » en Ukraine.
Lorsqu’on examine la guerre en Ukraine, il est important de remettre en question certains postulats souvent acceptés par les analystes. Ces postulats, délibérément ou par méconnaissance, semblent avoir été influencés par les États-Unis et l‘Ukraine, ce qui a faussé la vision du conflit et de son issue probable.
Premièrement, il est souvent affirmé que la Russie avait l’intention d’envahir l’Ukraine. Cependant, les effectifs russes massés à la frontière ukrainienne en 2022 étaient insuffisants pour une invasion à grande échelle. De plus, les forces russes étaient confrontées à un rapport de force défavorable et n’étaient pas préparées pour des opérations extérieures de grande envergure.
Deuxièmement, on suppose souvent que la Russie disposait d’une armée puissante capable de balayer rapidement les forces ukrainiennes. En réalité, les forces russes étaient confrontées à des défis logistiques et opérationnels qui limitaient leur capacité à vaincre rapidement les Ukrainiens.
Troisièmement, on prétend parfois que les forces russes voulaient prendre Kiev mais ont échoué dans cette entreprise. En réalité, seule une partie des forces russes était destinée à une offensive sur Kiev, dans le but de fixer les forces ukrainiennes plutôt que de conquérir la ville.
Quatrièmement : La résistance héroïque des forces ukrainiennes a surpris le monde.
On glorifie souvent la résistance héroïque des forces ukrainiennes, alors qu’en réalité, elles étaient bien équipées et formées, bénéficiant du soutien de plusieurs pays de l’OTAN.
En outre, il est important de remettre en question le récit communément accepté sur les premiers mois du conflit, mettant en lumière le rôle des États-Unis et de l’OTAN dans l’escalade du conflit et soulignant les erreurs commises des deux côtés.
Cinquièmement : Il existe un réel risque de guerre avec la guerre avec la Russie d’ici 5 à 8 ans et les Occidentaux doivent s’y préparer.
Enfin, un nouveau narratif alarmiste propagé par l’OTAN suggère un risque de guerre avec la Russie dans les années à venir. Cette propagande est perçue comme visant à justifier une augmentation des budgets de défense et à maintenir la cohésion de l’OTAN.