Sauve l’organisation et restaure sa force pour reprendre son projet en Europe
L’invasion de l’armée turque ‘’El-Mouhammadi’’ dans le territoire Syrien à l’Est de l’Euphrate dans une opération que la Turquie en appelée ‘’la Source de paix’’, Cela n’a rien à voir avec la lutte contre l’Etat islamique et les groupes terroristes déjà soutenus par Ankara. Au contraire, cela permettra à ISIS de reconstruire ses forces, de reprendre ses mouvements en Syrie et en Irak et de mener à bien ses projets en Europe.
L’invasion n’a rien à voir avec la création d’une « zone de sécurité » pour les réfugiés syriens en raison du manque d’infrastructures et de son coût élevé, et de la présence d’un veto multipartite visant à modifier la situation démographique de la région.
Cela n’a rien à voir aussi avec la protection des frontières. La mise en œuvre de l’accord antiterroriste d’Adana de 1998 avec la Syrie est suffisante pour empêcher les éléments terroristes présents sur le territoire syrien de menacer la Turquie si l’armée syrienne parvient à pénétrer dans les zones frontalières.
Selon la vision turque, les véritables raisons de ces mouvements militaires sont les menacent des combattants kurdes dans la Force Syrienne Démocratique (SDF), qui sont l’extension du parti des Travailleurs Kurdes, l’organisation Kurde Accusée du terrorisme par la Turquie.
Le principal objectif de la Turquie est d’étendre la présence militaire de la Turquie en Syrie, car cela renforcerait son poids parmi des forces telles que les États-Unis, la Russie et l’Iran, qui cherchent toutes à façonner l’avenir politique de la Syrie. Ce qui représenté dans la déclaration du ministre des Affaires étrangères, Mevlutoglu, qui a déclaré qu’Ankara devrait être « forte sur la table et sur le terrain ». En réalisant les ambitions expansionnistes de la Turquie dans les territoires syriens en annexant les terres syriennes du nord, en particulier les zones productrices de pétrole.
La communauté internationale n’a pas pu condamner l’invasion turque en tant que véritable agression contre un État souverain. Les États-Unis se sont également abstenus de condamner l’invasion, agissant simplement comme un « acte unilatéral » et ne faisant que déplacer les troupes américaines dans le nord de la Syrie après l’incursion turque. Trump a donné son feu vert au processus et a retenu la possibilité d’une intervention si la Turquie dépassait les objectifs convenus concernant la profondeur de l’incursion, menaçant de porter un coup à l’économie turque si Erdogan s’en va.
En ce qui concerne le risque de retour de l’Etat islamique, qui représente les répercussions les plus graves de l’invasion turque, la Maison Blanche a publié une déclaration le 7 de ce mois, insistant sur le fait que l’Amérique avait battu l’Etat islamique, Bien que cette affirmation soit fausse, de nombreuses preuves suggèrent que l’organisation reste une menace mortelle, l’Etat islamique ayant procédé à des assassinats, des attentats-suicides, des enlèvements et des incendies criminels, et mis en place de nouvelles cellules en Syrie.
Pour sa part, la Russie a reconnu « le droit de la Turquie d’assurer sa sécurité », a déclaré Dmitri Peskov, porte-parole de Poutine. La Russie considère la Turquie comme un partenaire politique et économique important. Il ne veut pas perturber la relation qu’il espère renforcer en dépit de l’invasion. Le président Poutine a déclaré que l’opération turque en Syrie menaçait de raviver la menace d’ISIS.
L’invasion turque et le retour de l’Etat islamique :
Les États-Unis ont utilisé le SDF, qui inclut des dizaines de milliers de combattants kurdes et arabes syriens pour contrer l’Etat islamique. Au cours des dernières années, l’armée américaine a fourni un appui aérien et un nombre limité de forces terrestres américaines en Syrie pour lutter contre l’Etat islamique dans le cadre de la Coalition mondiale contre le terrorisme. Ces opérations ont amené ISIS à laisser 20 000 miles carrés de terres en Syrie.
Malgré le retrait de certaines troupes à l’hiver 2018, l’armée américaine a réussi à maintenir une présence suffisante en Syrie pour soutenir les FDS dans leur combat contre l’Etat islamique, protéger sa communauté et protéger environ 12 000 combattants de l’Etat islamique détenus et 70 000 membres de ses familles dans trente camps. Nord-est de la Syrie.
La Turquie insiste sur l’établissement d’une zone de sécurité dans le nord de la Syrie. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré aux Nations Unies la semaine dernière qu’il souhaitait établir la région sur 480 kilomètres de la frontière et atteindre 30 kilomètres à l’intérieur de la Syrie. Dans le cadre du plan turc, près de 2 millions de réfugiés syriens seront installés dans la zone de sécurité avec le soutien de la communauté internationale. S’il est mis en œuvre, le projet pourrait réduire de moitié le nombre de réfugiés syriens en Turquie, et supprimer La milice (Les Unités de protection du peuple) YPG. Ankara dit qu’il s’agit d’un groupe terroriste menaçant sa sécurité – depuis la frontière et a donné aux États-Unis jusqu’au 6 octobre 2019 pour mettre en œuvre la région ou recourir à une invasion militaire. Si la « zone de sécurité » entre la Turquie et les États-Unis ne fonctionne pas, la Turquie commencera ses projets.
Ces derniers mois, des responsables américains et turcs ont négocié une « zone de sécurité » le long de la frontière turco-syrienne dans le nord-est de la Syrie. C’était réussi. Les armées américaine et turque effectuent des patrouilles conjointes pour veiller à ce que les combattants kurdes syriens et leurs armes lourdes soient maintenues à l’écart de la frontière turque, tandis que le SDF s’est concentré sur le combat contre l’Etat islamique, après avoir rassuré sur la sécurité de ses familles par les États-Unis.
Avec le retrait des troupes américaines, les Kurdes seront sérieusement menacés par l’opération militaire turque et par le régime d’Assad et ses partisans, la Russie et l’Iran, qui contrôlent le reste de la Syrie et visent à reconquérir le tiers du pays contrôlé par les SDF. S’il n’y a pas d’alliance entre le SDF et les forces du régime syrien. Cela a déjà commencé sur le terrain après avoir accepté de déployer l’armée syrienne, de rejoindre ses combattants et de participer à l’expulsion de la Turquie.
Les efforts des Kurdes pour protéger leurs familles de la menace turque, se sont transformés, car au lieu de concentrer sur les combats contre ISIS, ils rendaient la mission militaire de faire battre ISIS en Syrie comme une mission close, après avoir réordonné les priorités des Kurdes, ce qui signifie qu’ils réduiront la qualité de garde des dizaines de milliers des combattants d’ISIS détenus avec leurs familles, Cela a causé 800 évadés d’ISIS d’une prison SDF, ce qui serait une occasion de combler les lacunes dans la structure de direction d’ISIS, qui est restée inchangée, qui dispose toujours des ressources et de la capacité nécessaires pour lancer de nouveaux appels mondiaux. L’État islamique conserve également les moyens et la volonté de lancer des attaques et exploitera toute ouverture pour les lancer dans les profondeurs de l’Europe et renouveler ses rangs.