Le Nigeria est assurément la première puissance économique d’Afrique, dispose de la septième plus grande réserve mondiale de gaz naturel au monde.
A la faveur de l’adoption en 2021 du « Petroleum Industry Act » ; une nouvelle loi- si longtemps attendue -qui encadre l’industrie des hydrocarbures, le Nigeria peut désormais se targuer de bénéficier d’un environnement beaucoup plus favorable aux investissements tant nationaux qu’internationaux.
Or le président nigérian Ahmed Bola Tinubu , entré en fonction en mai 2023, s’est fixé comme objectif de relancer l’économie nigériane, via le secteur des hydrocarbures. Si tous les objectifs ne sont pas encore atteints, forcés de constater que les efforts déployés par le gouvernement en la matière, sont en train de payer .
Dès lors ; le pays le plus peuplé du Continent attire toutes les convoitises des sociétés disposant d’une expertise dans le domaine des hydrocarbures.
Pour s’en convaincre on cherche souvent des preuves :
C’est ainsi que Shell, le géant pétrolier britannique, a-t-il annoncé un investissement de 6 milliards de dollars dans des projets offshore pour produire du gaz naturel et du gaz naturel liquéfié.
Shell a ainsi annoncé un investissement « imminent » de 5 milliards de dollars dans le projet offshore de Bonga Nord et un engagement d’un milliard de dollars supplémentaire au cours des 5 à 10 prochaines années dans le gaz naturel et le GNL
De même, TotalEnergies a déclaré avoir signé un accord de coopération avec la compagnie pétrolière nationale nigériane NNPC Ltd pour mener des campagnes de détection et de mesure du méthane à l’aide de sa technologie avancée AUSEA, basée sur des drones, sur des installations pétrolières et gazières au Nigéria.
TotalEnergies s’est engagé à « investir 6 milliards de dollars dans les années à venir », en mettant l’accent sur les projets pétroliers offshore et la production de gaz sur tous les terrains.
Par ailleurs, le Nigeria, troisième producteur de gaz d’Afrique, s’est engagé à fournir du gaz à l’Allemagne, qui va de son côté investir 500 millions de dollars dans des projets d’énergie renouvelable, aux termes d’un accord annoncé mardi par la présidence nigériane.
Étant entendu que Berlin, jadis dépendante du gaz russe, se tourne désormais vers d’autres horizons. Les récents événements, dont l’explosion du gazoduc Nord-Stream et les sanctions infligées à Moscou compte tenu de « l’Opération spéciale » en Ukraine ont brusquement interrompu l’approvisionnement en gaz vers l’Allemagne, créant ainsi un vide énergétique qui implique une réponse des plus urgentes.
Enfin, quid du projet de gazodoc qui doit relier le Maroc au Nigeria par la façade atlantique ? Ce dernier qui a été annoncé en grande pompe en 2016, a semble-t-il franchi une étape décisive en obtenant le feu vert du Président Nigérian en juin 2023. Il s’agirait d’un méga projet qui devrait parcourir la bagatelle de 4000 km, traversant 10 pays et fournir à terme les pays Européens.
Olivier d’Auzon