Le camp Hassaké, un nouveau berceau des éléments de Daech

Avr 16, 2022 | Les rapports

Des experts internationaux ont mis en garde contre la situation dangereuse à l’intérieur du camp oriental d’al-Hol dans la ville syrienne de Hassaké qui connait une escalade coïncidant avec le retour de certaines cellules dormantes de Daech.

Des observateurs estiment que les cellules dormantes de Daech gèrent les affaires intérieures du célèbre camp, d’où la nécessité d’une intervention internationale, en vue d’éviter la répétition du scénario de l’attaque menée contre la prison d’Al-Sina’a dans le quartier d’Al-Ghwairan dans la même ville, qui a entraîné des centaines de morts.

Des analystes ont mis en garde contre l’aggravation des crises sécuritaires provoquées par Daech en Syrie visant à semer le chaos et le terrorisme et à revenir sur la scène.

Appels onusiens

Le chef de la Mission d’assistance des Nations unies pour l’Irak, la MANUI, Jenin Plaschaert, a appelé à une solution à la crise de ce camp, qui contient le plus grand nombre de membres de Daech.
Une source bien informée a confirmé que le camp comprend des dizaines de milliers de membres de Daech et leurs familles, et souffre de mauvaises conditions de vie compte tenu de l’incapacité des forces gouvernementales à le contrôler, sur fond des craintes que les éléments de l’Organisation ne fuient.

Le conseiller irakien à la sécurité nationale, Qassem al-Araji, a fait part des craintes de son pays face à l’effondrement du camp et à l’infiltration des éléments de l’Organisation, qui se dirigeront immédiatement vers l’Irak, situé à 10 km de la frontière irakienne, appelant tous les pays à rapatrier leurs ressortissants restants dans ce camp.

Rébellion armée

Le camp d’al-Hol a connu d’une rébellion armée menée par des cellules de Daech. Des affrontements ont éclaté avec les forces de sécurité représentées par les Forces démocratiques syriennes (FDS) dans le nord-est de la Syrie.

Des analystes estiment que les rébellions récurrentes à l’intérieur des prisons où se trouvent des membres de Daech révèle le plan de l’Organisation pour libérer ses éléments et réorganiser ses rangs.

Certains témoins ont confirmé que ce qui s’est passé dans le camp d’al-Hol est le même que ce qui s’est passé dans la prison d’al-Sina’a, où les éléments de l’Organisation ont déclenché le chaos, ce qui a facilité la pénétration des cellules dormantes de la prison.

Au moment où des affrontements armés ont éclaté, une patrouille de sécurité dans le camp a été prise pour cible avec des kalachnikovs, des pistolets et des RPG, poursuivent des témoins.

Selon la même source, les hommes armés se sont déguisés en vêtements des forces de sécurité, mais ils ont été rapidement démasqué, et les affrontements ont fait des morts et des blessés parmi les terroristes, les forces de sécurité et les civils.

Une crise d’envergure

Des analystes ont confirmé que l’effondrement de ce camp est imminent. Il accueille environ 10 000 personnes déplacées et plus de 60 000 membres, dont 8 049 familles irakiennes, 5 153 familles syriennes et 2 448 familles et membres de l’EI. Les femmes et les enfants constituent 90 % de ses habitants.

Cette crise ne sera résolue que si les États-Unis et l’Europe procèdent au rapatriement de leurs citoyens du camp, estiment des analystes.

Une source sécuritaire syrienne a déclaré : « La prison est pleine de femmes, d’enfants et de cellules dormantes de Daech.

Et d’ajouter : « Les forces de sécurité ne résisteront pas à ces attaques répétées, et la communauté internationale doit intervenir pour empêcher le retour de l’Organisation ».

Mots clés :Daech | Hasské | Irak | Syrie
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