La bourse turque a enregistré sa pire performance hebdomadaire depuis la crise financière mondiale de 2008, en raison des inquiétudes persistantes concernant les conséquences de l’arrestation du maire d’Istanbul, Ekrem İmamoğlu, principal rival politique du président turc Recep Tayyip Erdoğan, la semaine dernière.
Cela survient alors que le taux de change de la livre turque par rapport au dollar a baissé de 5 % au cours de la semaine dernière, malgré les mesures intensifiées prises par la Banque centrale turque pour maintenir la stabilité de la monnaie.
L’indice boursier de la Bourse d’Istanbul a également enregistré une baisse de 8 % vendredi, portant la perte hebdomadaire totale à plus de 15 %, la pire depuis la crise financière mondiale de 2008.
Les autorités turques ont émis un mandat d’arrêt contre le maire d’Istanbul, Ekrem İmamoğlu, ainsi que plus de 100 autres personnes, après l’annulation de son diplôme universitaire, ce qui pourrait l’empêcher de se présenter aux élections présidentielles à venir.
Les banques turques ont vendu environ 8 milliards de dollars jusqu’à mercredi midi pour soutenir la livre, après que la monnaie a chuté de 11 % à la suite de l’arrestation du maire d’Istanbul, Ekrem İmamoğlu, selon Bloomberg.**
La Banque centrale turque a relevé le taux d’intérêt des prêts à une nuit à 46 % contre 44 % précédemment lors d’une réunion exceptionnelle le 20 mars 2025, en raison du chaos qui secoue les marchés turcs et de la chute de la livre à des niveaux sans précédent.
Dans un communiqué publié sur son site, la Banque centrale a indiqué que le Comité de politique monétaire s’était réuni pour échanger des opinions sur les récentes évolutions des marchés financiers, et qu’en évaluant les risques que ces développements pourraient représenter pour les prévisions d’inflation, des mesures ont été prises pour renforcer la politique monétaire.
La Banque centrale a également maintenu le taux d’intérêt de référence “repo” pour une semaine et le taux de prêt à une nuit à 42,5 % et 41 % respectivement.